Samuel Wolstenholme
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Job: Directeur du Service de Repression
Mes petits secrets:
 |  Sujet: "Bring me to life, Bid my blood to run, Before I come undone" PV Matthew  Sam 22 Mai - 21:17 | |
| « Bring me to life, bid my blood to run, Before I come undone. »
Je n’avais pas dormi depuis deux nuits. Si j’avais pris l’habitude de ne me reposer que très peu, j’avais toutes fois besoin de sommeil, parfois. Morphée se refusait à moi. C’était tous les ans pareils. Depuis presque douze ans… Douze ans… J’étais dans mon bureau, tout en haut de l’immeuble qui constituait le Service de Répression. Je me suis approché de la table en verre où étaient posés des papiers ainsi qu’un ordinateur, j’ai croisé les bras et j’ai enfouit ma tête dedans, me laissant kidnapper par mes souvenirs.
Je devais avoir quoi, treize ans à l’époque ? J’étais sorti avec Matt. J’étais toujours avec lui, durant mon enfance, puis mon adolescence. Il ne se passait pas un jour sans que je le voie. Pas un. Nos pères respectifs étaient eux-mêmes très amis, et cela nous arrangeait donc. C’était grâce à mon ex-meilleur ami que j’étais encore là aujourd’hui. Je n’aurais jamais tenu le coup sinon, dans cette maison de barbares prêts à tuer quiconque leur désobéissait… A vrai dire, nous nous aidions mutuellement. C’est un peu long à expliquer. Pour faire court, je détestais le gouvernement, lui aussi, mais nous étions tous deux destinés à le servir.
Je parlais donc de ce premier souvenir. Nous faisions du skate tous les deux. Enfin. Il faisait du skate. Il m’avait fait monter sur ses épaules. C’était une position un peu compliquée, surtout pour rouler. Nous nous débrouillions plutôt bien… Jusqu’à ce qu’un arbre arrive. Imaginez la suite.
Puis, soudain, l’image d’Oli me revint en mémoire. Il savait qu’à cette date, j’étais toujours en pleine déprime, capable de ne rien manger ou boire pendant une semaine et généralement, il s’inquiétait pour moi. Le visage toujours autant décomposé, je me relevai. J’étais épuisé. Mes jambes étaient du même avis que mon cerveau : je devais dormir un peu. Absolument. Mais le cœur n’y était pas. Où dès que je trouvais le sommeil, il était peuplé de cauchemars tous plus horribles les uns que les autres.
Je traversai lentement la grande pièce, je devais arrêter de penser à Matthew Howard. Absolument. Matt était mort, bordel ! Mon meilleur ami était mort ! Alors pourquoi avais-je envie de revoir cette coquille vide, cet atroce expérimentateur, rien qu’une fois ? Je l’évitais du mieux que je pouvais, depuis l’accident du jeune homme qui, maintenant, vieillissait. Comme moi. Je secouai la tête légèrement. J’inspirai profondément, ouvrit et refermai la porte derrière moi, puis je descendis les escaliers. Je devais rentrer chez moi, essayer de dormir. Tant pis, je viderais la boite de somnifères. Le lendemain, j’avais une réunion importante. Je devais donc être en forme, du moins, en avoir l’air…
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