Trois nuits par semaine, c'est sa peau contre ma peau... (8) [ PV Oli & Blue ]

« Je te suis ». Voila comment s’était clos la brève conversation que j’avais entretenue avec Blue. J’habitais près de l’endroit où nous étions, tout juste dix minutes à pied, cinq en se dépêchant. Seul, me promener la nuit n’était pas un problème. Sauf si je tombais sur des types totalement bourrés qui voulaient pour une raison inconnue m’exploser la face ; référence à ma rencontre avec Oli qui m’avait surement sauvé la vie, il y a plus de dix ans. Mais, avec Blue, c’était plus compliqué. Il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse chopper. Et si des gardes nous tombaient dessus, ça irait mal pour elle, et encore plus pour moi. Vous vous souvenez, j’étais censé être Directeur du Service de Répression ?

Bref. En faisant attention aux personnes que nous pourrions malheureusement rencontrer cette nuit, nous sommes allés chez moi. La porte était ouverte. Quand j’étais sorti, Oli n’était pas chez moi / chez nous. Il m’avait dit ne pas rentrer cette nuit, j’avais donc du oublier de fermer à clé. Nous entrâmes, je pris la demoiselle dans mes bras et l’embrassai avec douceur. Puis, notre baiser se fit plus violent, plus puissant, plus… Electrique.

Sans pour autant m’écarter ou bien m’arrêter, je défis le foulard qui protégeait son cou, ainsi que son trench. Enfin vous l'avez bien compris. Nous étions entrain de nous déshabiller, quand…

Après avoir discuté pendant quelques minutes dans une ruelle, Blue avait suivi Samuel jusqu’à chez lui, il n’habitait pas très loin de chez elle, seulement dix petites minutes à pied. D’habitude bavard, Samuel n’avait cependant pas décroché un seul mot de tout le trajet, trop occupé à regarder à droite à gauche, à vérifier chaque coin de rue, il était alerte. Il se montrait très attentionné à l’égard de Blue et veillait à sa sécurité, cela la faisait sourire, bien que ça la peinait. Oui, c’était véritablement ennuyeux, elle faisait courir des risques incroyables à Sam en le fréquentant, elle en était consciente et s’en voulait. Qu’adviendrait-il de lui si on venait à découvrir qu’il couvrait un suspect ?

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à destination, Samuel fut tout aussi étonné que Blue que la porte d’entrée ne soit pas fermée à clé ; il lui assura qu’Oli ne devait pas rentrer cette nuit, qu’ils seraient tranquilles, et arriva donc à la conclusion qu’il avait simplement oublié de fermer derrière lui après être sorti.
Ils pénétrèrent donc dans la grande bâtisse qui servait de maison au grand directeur du service de répression, sans prendre la peine d’allumer la lumière, se dirigeant dans le living room. Blue adorait la demeure de son ami, la décoration était sublime et on s’y sentait à l’aise, du moins, elle se sentait chez elle, à l’abri, en sécurité. Samuel s’approcha d’elle, saisit son menton et colla ses lèvres contre les siennes. Blue n’était pas étonnée de ce geste, et donna ce baiser, qui se voulait volé, à celui qu’elle désirait plus que tout, à cet instant précis. Elle enroula d’abord ses bras autour de son cou, puis s’accrocha à sa nuque d’une main et caressa ses cheveux de l’autre. Leur étreinte devenait de plus en plus forte, tout devenait de plus en plus intense, et ils se laissèrent aller sur le sofa. Blue ne connaissait pas exactement la véritable nature des sentiments que pouvaient ressentir Sam pour elle, mais elle savait qu’elle, ne l’aimait pas. Cependant, sa présence lui faisait du bien.

Et Samuel, contrairement aux autres hommes ne se contentait pas de tirer son coup, non, il lui faisait véritablement l’amour, échangeait des baisers passionnés avec elle, des sentiments sincères découlaient de cet acte, qui avait pourtant bel et bien une valeur aux yeux de Blue. Mais personne ne pouvait l’aimer, elle était devenue une de ces créatures de la nuit, une belle qu’on abandonnait une fois qu’on en avait terminé avec elle. Au plus profond d’elle-même, elle savait que Sam finirait par se lasser de jouer avec elle.

A ces pensées, Blue ne put retenir une larme et serra Samuel encore plus fort, l’embrassant de plus belle, profitant de cet instant, qu’elle voulait voir durer, mais qui n’était qu’éphémère. Elle devait le satisfaire, pour qu’il reste auprès d’elle le plus longtemps possible. Dans la pénombre, elle pouvait distinguer son visage, qu’elle relâcha un instant pour déboutonner son jean et faire glisser sa braguette. Quand un bruit retentit, elle s’arrêta net et fusilla Sam du regard.